Le 15 avril dernier, l’EMCEF et l’ECEG, les fédérations syndicales de salariés et d’employeurs qui couvrent le secteur de la chimie au niveau européen, ont signé un accord cadre sectoriel après un long processus de négociation dans lequel était impliqué la FCE-CFDT.
C’est un réel événement qui s’inscrit dans l’Année internationale de la chimie et qui fait fi de l’absence d’action et de visibilité que les citoyens européens reprochent à l’Union européenne en cette sombre période d’après-crise !
Cette grande première s’inscrit dans le cadre du dialogue sectoriel européen de la Chimie engagé depuis 2000. Cet accord vise à une harmonisation objective des compétences dans les postes clés des professions des opérateurs de processus et des superviseurs de premier niveau dans les industries chimiques.
Le but de cet accord est de renforcer et d’améliorer les compétences dans les complémentarités nationales et le respect commun mis en exergue par l’article 155 de la Constitution européenne qui existe depuis 20 ans. Il suggère de faciliter la mobilité géographique au sein d’une entreprise, d’un pays ou plus largement sur les pays adhérents à l’Europe. La construction de l’Europe s’inscrit dès lors dans un projet à long terme, preuve en est qu’il nous a fallu 20 ans pour faire ce premier pas !
La valeur ajoutée de l’accord renforce la démarche entreprise sur notre plan national avec la mise en place de la VAE. Cette dernière a été adoptée à ce jour par uniquement trois Etats de l’Union européenne en plus de la France. Elle sensibilise davantage le corps enseignant au label européen, et confirme la richesse, l’importance du dialogue social et l’intérêt que doit susciter le volet social en Europe pour ses concitoyens.
La FCE-CFDT a toutefois exprimé que cet accord devait intégrer de façon objective les paramètres de formation et d’éducation relatifs à chaque Etat membre.
Elle souhaite aussi qu’il devrait également pousser à la réflexion et à la construction de véritables perspectives d’évolution de carrières pour les salariés, intégrées aux systèmes de qualification et de rémunération. A ce titre, nous avons hâte de rentrer dans la prochaine phase de négociation.